Le centième pas dans la légende
- Anatole Vieu-Durieux
- 16 mars 2019
- 3 min de lecture
Roger Federer a remporté à Dubaï le 100e titre de sa carrière. Le suisse devient seulement le deuxième homme à franchir cette barre mythique après l'américain Jimmy Connors, détenteur du record avec 109 titres, et continue d'écrire l'histoire.

Cela faisait quelques mois qu'on l'attendait. Depuis la conquête de son 99e titre à Bâle en novembre dernier, Roger Federer était scruté de près par tous les observateurs. Après des échecs en demi-finale à Paris-Bercy et au Masters de Londres, puis en 1/8 de finale de l'Open d'Australie au mois de janvier, c'est à Dubaï qu'il est venu conquérir le tant attendu 100e titre.
Après un début de tournoi compliqué, marqué par deux victoires en trois sets contre Philipp Kolhschreiber puis Fernando Verdasco, le n°4 mondial va écarter Marton Fucsovics en 1/4 de finale avant de se montrer impérial en 1/2 finale face au croate Borna Coric (6-2 6-2), qui lui avait pourtant posé à plusieurs reprises des problèmes la saison dernière. En finale, le suisse sera opposé à Stefanos Tsitsipas, son bourreau à l'Open d'Australie. Déjà vainqueur à Marseille la semaine précédente, le jeune grec continue d'impressionner en ce début de saison et s'est offert le scalp de Gaël Monfils, lui aussi très en forme après sa victoire à Rotterdam, à l'issue d'un match épique en 1/2 finale (4-6 7-6 7-6). Un mois après leur dernier affrontement à Melbourne, qui avait tout d'une passation de pouvoir, Roger Federer et Stefanos Tsitsipas se retrouvaient donc en finale à Dubaï. Le grec aurait pu faire douter son adversaire, profitant d'un certain avantage psychologique obtenu lors de leur dernier affrontement, mais cette fois-ci, le Maître avait rendez-vous avec l'histoire. Et comme à son habitude, il ne l'a pas raté. En s'imposant sans trembler (6-4 6-4), Federer remporte le 100e titre de sa carrière, le 8e ici-même aux Emirats Arabes Unis. Devant lui, il ne reste que Jimmy Connors et ses 109 titres. Réussira-t-il à les dépasser et à s'octroyer un nouveau record ? Seul l'avenir nous le dira. Mais l'essentiel est ailleurs. A 37 ans passés, Federer continue de nous impressionner, et de forger sa propre légende.
Kyrgios revit à Acapulco

Qu'on l'aime ou qu'on le déteste, Nick Kyrgios est un joueur qui ne laisse personne indifférent. Capable de régulièrement se mettre le public à dos, le fantasque australien est pourtant un des joueurs les plus spectaculaires du circuit. Redescendu au delà de la 70e place mondiale après une année 2018 compliquée, Kyrgios a retrouvé le succès à Acapulco, en signant une semaine exceptionnelle. Après une victoire contre Andreas Seppi au 1er tour, l'australien va faire craquer le n°2 mondial Rafael Nadal, en sauvant 3 balles de match dans une ambiance électrique, pour s'imposer après 3 heures de jeu (3-6 7-6 7-6) sous les sifflets du public, causés par l'attitude provocatrice de l'australien. Il va remettre le couvert au tour suivant pour s'imposer face à Stan Wawrinka (7-5 6-7 6-4) dans une ambiance toujours aussi contrastée, entre sifflets et acclamations envers le joueur de 23 ans. En 1/2 finale, Nick Kyrgios va à nouveau l'emporter à l'issue d'un combat haletant face à John Isner (7-5 5-7 7-6) pour rejoindre en finale Alexander Zverev, 21 ans et n°3 mondial. L'australien ne va faire qu'une bouchée de son jeune rival (6-3 6-4) pour boucler victorieusement son incroyable semaine mexicaine. Vainqueur de son 5e titre ATP, il fait un bond de 40 places pour revenir aux portes du top 30. Au vu de son irrégularité, nul ne sait s'il s'agit d'un nouveau départ ou d'un simple coup d'éclat pour Kyrgios. Mais, le temps d'une semaine, tant par ses performances que ses nombreuses déclarations, il aura enflammé Acapulco et le monde du tennis avec.
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