Fognini, le nouveau prince de Monaco
- Anatole Vieu-Durieux
- 21 avr. 2019
- 2 min de lecture
A l'issue d'une semaine complètement folle, Fabio Fognini a remporté le Masters 1000 de Monte-Carlo lors d'une finale aussi surprenante qu'inédite. L'italien s'est adjugé le titre le plus important de sa carrière face au serbe Dusan Lajovic, 48e mondial, qui disputait là sa première finale sur le circuit ATP.

Pourtant, tout a failli s'arrêter dès le début. Mené 6-4 4-1 au 1er tour par le russe Andrey Rublev, Fognini s'en est sorti de justesse (4-6 7-5 6-4), avant d'enchaîner par une belle victoire sur Alexander Zverev (7-6 6-1) puis un nouveau renversement de situation face à Borna Coric (1-6 6-3 6-2) pour rallier les demi-finales. Poussé tout au long de la semaine par des supporters italiens venus en nombre, le natif de Sanremo a offert un véritable festival face à Rafael Nadal, 11 fois vainqueur à Monte-Carlo. Après une magnifique prestation, Fabio Fognini terrasse le roi Nadal (6-4 6-2) dans son propre jardin. Demi-finaliste ici-même en 2013, il se qualifie pour la première fois de sa carrière pour une finale de Masters 1000, qu'il va étonnement aborder en favori. En effet, alors que l'on attendait Novak Djokovic en finale, c'est un autre serbe qui a su tirer son épingle du jeu. Battu en 1/4 de finale par Danill Medvedev (6-3 4-6 6-2), le n°1 mondial confirme ses difficultés du moment. Et c'est Dusan Lajovic qui a su se frayer un chemin jusqu'à la finale, en éliminant notamment David Goffin (6-3 6-4), Dominic Thiem (6-3 6-3) et donc Medvedev (7-5 6-1) en 1/2 finale. A 28 ans, le serbe réalise la plus belle semaine de sa carrière, ce qui lui permet de grimper jusqu'au 24e rang mondial, son meilleur classement. Mais en finale, Lajovic n'a jamais semblé en mesure d'inquiéter Fognini. L'italien, tout en maîtrise, s'est imposé en deux sets (6-3 6-4) pour remporter le plus grand titre de sa carrière. Cette victoire lui permet d'atteindre lui aussi son meilleur classement (12e mondial) et s'affirme comme un danger pour ses adversaires à l'approche de Roland Garros.
Côté français, la semaine fut assez compliqué. Gênés par des soucis physiques, Gaël Monfils, Jo-Wilfried Tsonga et Gilles Simon n'ont pas été en mesure de se montrer performants à Monte Carlo. Lucas Pouille, battu par Stan Wawrinka au 1er tour (7-5 6-3) n'a quand à lui plus gagné un match depuis son superbe parcours à l'Open d'Australie en janvier dernier. Tandis que Jéremy Chardy et Adrian Mannarino ont eux aussi été éliminés d'entrée, la seule part de lumière est venu de Pierre-Hugues Herbert, vainqueur de Fernando Verdasco (6-4 6-4) puis surtout de Kei Nishikoi (7-5 6-4) avant de subir la loi de Borna Coric en 1/8 de finale. Benoit Paire n'a lui pas reçu d'invitation de la part des organisateurs, bien qu'il était peut-être la meilleure chance française après sa victoire à Marrakech la semaine dernière.
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